Classé au registre des Monuments Historiques depuis 1930, le château de Malbrouck devait être restauré en respectant les principes déontologiques de la Charte de Venise ratifiée par l’Europe en 1964. Ce texte précise qu’une restauration ne peut se faire que sur la base de preuves apportées par une étude archéologique et historique du monument. Sans ces preuves, la restauration doit céder la place à une transformation moderne des parties disparues en utilisant des techniques et des matériaux actuels. De même pour tous les travaux jugés indispensables à l’exploitation du lieu.
De nombreuses campagnes de fouilles archéologiques se sont alors succédées durant les années 1980 jusqu'au milieu des années 90, en complément d'une étude de toutes les archives relatives à l'histoire du château, afin de permettre d’établir un projet de restauration validé par la Commission des Monuments Historiques. Commencé en 1989, le chantier s’est terminé en 1998 et a nécessité l'intervention de nombreux corps de métiers dont beaucoup puisent leur savoir-faire dans les traditions du compagnonnage. Les maçons, tailleurs de pierres, menuisiers, charpentiers, couvreurs, ferronniers et vitriers d’art ont ainsi pu mettre en œuvre des techniques anciennes et parfois même oubliées depuis plusieurs siècles.